Joanna Lorho

Commencer par la fin.

Avril 2012

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Le seul moyen de ne pas être séparés par la mort quand on sait qu’elle arrive, c’est de rester l’un contre l’autre, mais surtout, de se tenir très fort par la main. Ca fait partie des choses dont je suis sûre.
Mais pendant la nuit je me relève, j’entend un grondement, et par la fenêtre je vois arriver cette immense bombe orange vif, trop vite, elle défonce le sol avec une violence inouïe, je me précipite sur le lit mais je n’ai pas le temps de saisir sa main, la terreur est comme une vague qui passe très vite.
Juste après, le silence, pas un mouvement, pas un bruit. Je ne veux pas qu’on sorte. J’ai peur que l’air soit empoisonné.
On finit par ouvrir une fenêtre, on descend dans la rue légers comme des cotons.
À perte de vue une fine poussière blanche en suspension.
Soit on est tous mort, soit personne n’est mort.

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