Joanna Lorho

De l’incapacité à dire de quoi ça parle....

Septembre 2009

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Il y a une question à laquelle je ne sais toujours pas répondre et qu’on me pose pourtant très régulièrement et qui est "et ton film ça parle de quoi ?". 
J’ai bien dû écrire et réecrire un semblant de scénario, de synopsis, j’ai même dessiné un story-board, et j’en ai bien eu besoin, mais je m’en suis éloignée, et faute de l’avoir rectifié je l’ai supprimé car il n’est plus à l’image du récit. Si je suis convaincue parfois par un certain phrasé, je peux ne plus du tout le reconnaître quelques temps plus tard. Peut-être que si je ne ressassais pas ce projet depuis plusieurs années, tout ça n’aurait pas le temps d’arriver. Malgré ça j’ai le sentiment d’être depuis le début dans un univers continu et cohérent.
Bref, donc depuis 4 ans je bafouille un sembant d’explication, je parle plutôt du procédé ou de mes intentions...c’est assez désagréable. Mais je continue de penser que même si je n’ai pas de mots pour expliquer "de quoi ça parle", je vois tout à fait comment je vais le faire !
Les citations c’est pompeux, mais je vais quand même le faire, Bacon ( en plus !) " Si on peut le dire, pourquoi le peindre ?".
Au final, je pense que c’est normal. je n’ai pas de mot pour décrire ce que je cherche à exprimer dans ce projet, je multiplie les moyens : musique, son, dessin, mais du vocabulaire, j’en manque cruellement. Chacun son domaine. Et je ne souhaite pas qu’on parle pour moi.
Bon, mais je vais quand même vous lâcher un semblant de synopsis et de présentation (que je vais même apprendre par coeur pour les prochaines rencontres )
"Au crépuscule, au coeur d’une ville dense et brumeuse, un homme fait la rencontre d’un cortège fantasmagorique. 

"Kijé", figure qui émerge d’une pièce symphonique de Sergei Prokofiev "Suite du lieutenant Kijé" Op.60* pour laquelle j’ai nourri une longue fascination et qui a largement inspiré l’univers du film, personnage central d’un récit muet, autour duquel se sont tissés intimement son, musique et dessin."
*version de Claudio Abbado avec l’orchestre symphonique de Chicago. ( deutsche grammophon )
Pour les intentions, vous pouvez lire la suite, issue du premier dossier de demande d’aide à l’écriture. ( donc on est bien d’accord, c’est un dossier...une demande....je fais des promesses tout ça...)

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