...You have a bright disguise, mountains and lakes...

Décembre 2009

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J’ai exorcisé Gene Kelly du corps de Kijé,
je ne soupçonnais pas que ça puisse être aussi subtil,
et durer aussi longtemps.
...je progresse...
Tout est latent, ça dure plusieurs semaines,
puis les choses prennent vie.

sortir l’espace d’un instant de la machination des Dieux

Décembre 2009

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Morphée dépose le Golem,
son contact avec le sol déclenche la croissance des plantes,
une fois qu’il aura ouvert un peu les yeux.

...Quelques extraits tirés de carnets cornés, des fois je me demande comment j’ai construit cette histoire,
j’oublie, mais en fait il y a toujours plus ou moins une raison...

" La Nuit ( enfant du Chaos ) aux ailes noires
Déposa un oeuf né du vent
Dans le sein du sombre et profond Erèbe (gouffre insondable où demeure la Mort )
Et tandis que passaient les saisons
Vint celui que tout attendait,
L’amour aux ailes étincelantes"
(...)

"Parmi ses milles enfants, le Sommeil choisit Morphée,
habile à revêtir la forme et les traits des mortels.
Nul ne sait mieux que lui prendre leur figure, leur démarche, leur langage, leurs habits, leurs discours familiers.
Mais de l’homme seulement Morphée représente l’image.
Un autre imite les quadrupèdes, les oiseaux, et des serpents les replis tortueux.
Les Dieux le nomment Icélos, les mortels Phobétor.
Un troisième, c’est Phantasos, emploie des prestiges différents. Il se change en terre, en pierre en onde, en arbre,
il occupe tout les objets qui sont privés de vie.
Ces trois subalternes visitent la demeure vulgaire des mortels"

"Moprhée est représenté avec des ailes battant silencieusement qui lui permettent de voler silencieusement.
Pour se représenter aux mortels, il se transforme en êtres chers permettant aux mortels,
l’espace d’un instant de sortir de la machination de Dieux." ( d’où morphine).

- extraits d’Ovide -

Dissiper le goudron

Novembre 2009

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Je crois qu’au fond j’ai une solide foi en ce projet, mais il y a des moment où je me sens vraiment démunie, envahie par l’impression d’être complètement incapable, comme dans toutes ces situations où le doute qui vient se glisser me rend défaillante. Je crois que c’est la première fois que je doute autant avant de poser une mine sur une feuille et de lui donner une direction. J’ai un mot que je n’utilise jamais et qui pourtant me reviens régulièrement en tête ces derniers temps : Collapse.
Si j’ai l’air d’en rire la plupart du temps, de plus en plus je me demande si je dois me fier à la "force tranquille" qui me dit que c’est normal, que tout va bien et que ça va aller, ou à ce sentiment désagréable de solitude, d’abattement qui me dit que je vais aller de déception en déception et que je ne suis pas à la hauteur de ce que j’aurai aimé faire avec ce film ?
Au fond, est-ce que je suis conditionnée par la peur du résultat, ou alors je m’en fous complètement ?
Est-ce que j’ai vraiment l’énergie nécessaire, j’ai tellement l’impression de m’épuiser.
Je fais avec les moyens du bords, avec ce que je sais, en gros, on va situer ça au Néandertal de l’animation...mais quand je prend conscience du temps que ça prend, de tout ce que je fais pour rien, parce que je ne sais pas, parce que je n’ai pas toujours toute ma tête. Ca me paraît tellement absurde...je ne suis pas bornée, j’utilise tout ce que j’ai sous la main pour avancer, et je ne crois pas vouloir faire autrement, mais alors, je ne suis pas capable...

Vu mon grand sens de l’autopersuasion, est-ce que je ne me trompe pas depuis le début en croyant que c’est ça que je dois faire ?
Ahahah, si la réponse était oui, est-ce que je préfèrerai continuer à me mentir pour ne pas me retrouver devant un vide intersidéral qui s’appelle - qu’est-ce que je vais faire de ma vie ?- ( quoique j’ai des idées...)
Qu’est-ce qui me motive quand je pense à Kijé ? ...Je ne sais pas. Je ne vois pas de motif évident...
Je pense aux gens qui me suivent depuis le début et à qui je dois ça. Je pense à certaines scènes qui, si je ne les fais pas, me suivront encore longtemps, je pense que si je ne vais pas au bout, cela fera un peu comme un grosse cicatrice pas soignée...
Je pense que je suis quand même curieuse de voir ce que je suis capable de faire, et si jamais j’y arrivai quand même ?
Je pense justement à certains passages qui, réussis pourraient être terribles, que j’aurai aussi beaucoup de plaisir à les travailler. Je pense que je n’ai aucune raison d’arrêter. Le risque est que je sois hors délai ( parler de "risque", ça c’est optimiste par exemple ), et que je me fasse taper sur les doigts, qu’on pointe mon incompétence...
Est- ce que j’ai peur de décevoir les autres ?
Travailler toute seule c’est se confronter tout les jours à ses failles, volonté déviée, manque de pugnacité. Manque de discernement.
J’ai moins de mal à me lever pour aller faire un boulot merdique que pour venir dessiner. Au boulot merdique il y a un patron merdique, ou un collègue merdique. Enfin un truc merdique qui ne te laisse pas le choix. Pourquoi je me laisse le choix !!! Ingrate !!!!!!!!!
Est-ce que c’est un mauvais moment à passer ? Oui mais le temps presse !

Est-ce que ce projet vaut la peine de se poser autant de questions ?
Est-ce qu’une telle exigence n’est pas se donner beaucoup trop d’importance ?
Ne jamais être satisfait ne serait pas la marque d’un manque de confiance en soi, mais plutôt un complexe de supériorité ?
Je ne suis pas du tout prête à accepter quelque chose de médiocre. Donc au fond, je crois pouvoir être capable de faire quelque chose de bien. Ou je rêve ?

Désolée les lecteurs, je suis obligée de parler avec mon blog parce que je ne vois pas avec qui partager tout ça. C’est assez dans l’air du temps raconter sa vie sur internet ou je me trompe ? Dommage que je ne fasse pas du scrapbooking, j’aurai eu d’ici demain midi, toutes mes copines du web qui m’auraient laissé 49 messages d’encouragement...." mais noooon vas-y c’est toi la plus forte ! " " Moi j’adore ce que tu fais bisousbisous", "ohhh t’as besoin de vacances toi, vivement Noël, tu pars au ski ?"

En fait j’en parle à personne parce que tout le monde autour de moi croit que je vais y arriver.
...Ou alors j’ai d’horribles amis menteurs.
Et j’imagine que s’il y a des gens qui croient que je vais me planter, ils se gardent bien de me le dire, parce que s’ils me connaissent un peu il savent que je vais les prendre très au sérieux.
Et il reste aussi une catégorie, la plus vaste : ceux qui s’en tapent.
Bon, bah voilà, bah maintenant je vais aller me reposer et quand je vais relire tout ça demain je vais trouver ça très nul et très con, pour peu que j’arrive à me lever à l’heure, je me mettrais au boulot de bonne humeur et avec un peu de chance, je vais même peut-être faire une animation pas trop pourrie.

Kijé

Novembre 2009

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Il n’a jamais vraiment eu de visage, et il n’en a toujours pas. Depuis le temps que je le dessine, ...je le dessine toujours pour dire " bon, il est là, il fait ça.." mais impossible de lui donner un visage...Et quand je l’anime, ça n’est pas du tout le même d’un dessin à l’autre. D’ailleurs, son visage n’est entier sur aucun dessin quasiment puisque j’en superpose deux chaque fois, et que je dessine en fonction de l’aperçu. ( système d’apercu avec une petite webcam ).

Voilà. Cette façon d’animer me plaît. Juste la bonne dose d’accident, c’est lisible...Ca vibre moins qu’un dessin seul, et c’est pas plus de travail puisque le dessin en dessous n’est que la phase précédente...Dommage de ne pas l’avoir fait dès la première scène...

La mémoire des mains

Novembre 2009

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Il y a un moment où si tu ne te résous pas à annoter ta partition pour mettre les bons doigts aux bons endroits, et les mémoriser, le jeu stagne et ça ne marche pas, les notes ne se déroulent pas correctement...

Quand je n’ai pas joué depuis longtemps ce sont ces mêmes doigtés qui vont me permettre de rejouer un morceau sans même savoir sur quelles notes ça commence, 
si je fais une erreur, je perds le fil, sauf si l’oreille vient au secours...

Je retrouve quelque chose de très similaire quand j’essaie d’animer.

le récit dans les limbes

Octobre 2009

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Noté sur un coin de page - depuis cet été - " attention, il faudra repenser la séq.2 ".

Voilà, alors il faut aller réveiller les "visions" qui se sont tapies en attendant dans un coin de mon cerveau. Evidemment, avec le temps elles ont bougées comme du bois abandonné sous un préau.
Vous avez vu, il faut refaire des décors. Ah non, personne ne peut savoir, il n’y a plus de story board...Avant, je ne connaissais pas encore très bien ma ville, les décors ont tendances à montrer trop de choses différentes.
Maintenant je sais beaucoup mieux ce que je vais montrer, enfin je crois...

Sequence 1 plan 3

Octobre 2009

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