Il est là !
Il est comme je l’imaginais.
Je suis trèèès contente. C’est sûrement la première fois que je suis sereine face à quelque chose que j’ai produit, j’ai même hâte de le partager.
C’est une victoire pour moi d’avoir pu aller au bout de ce livre vu les circonstances (voir les posts précédents), et d’avoir autant aimé le dessiner.
Ça fait plusieurs années que je me dit que le jour où je réussirai à vraiment m’y remettre, j’aurai enfin passé un cap... Donc, joie !
Sortie prévue pour le 12 septembre en librairie ! Des événements à Bruxelles seront prévus ! #àsuivre
Vers le catalogue de l’employé du Moi
Merci à la team employé·e du Moi, en particulier Max, Matthias, Élise Bouillet la stagiaire/pianiste, Zélie et Laetitia qui viennent de rejoindre l’équipe.
À Sacha pour son soutien, sa présence toutes ses dernières années, son regard et ses coups de main sur le livre. À Noémie Marsily, ma conseillère préférée.
Merci à toustes celleux qui m’ont fait part de leur retours, de leur soutien et de leur enthousiasme, mes collègues Rebecca, Lætitia, Romane, Nicolas, Elsa et Lucile en particulier.
Merci à Mélina Schœnborn sans qui cette histoire n’aurait jamais existé.
Ce livre a bénéficié d’une aide de la CFWB.
C’est fait. J’ai terminé ma bande dessinée !
J’ai vraiment turbodessiné. Le marathon !
Je pensai qu’arrivée au bout, ce serait la libération, l’explosion de joie !
Pas du tout. Je ne connais pas le mode d’emploi manifestement. Je suis directement passée au blues post-tunnel. Direct ça m’est tombé dessus "Ok, tout ça pour ça... euh... bof ". #unebonneestimedesoi. Mais ça va, parce que j’ai vraiment aimé dessiner ce livre.
Le problème c’est surtout de devoir changer de mode, de shifter, de revenir à la surface du monde. C’était très confortable de savoir très précisément ce que je devais faire à mon rythme et dans mon coin.
Depuis je ne dois plus rien faire précis, tout en ayant une liste de tâches infinies.
Je dois tout ranger autour de moi : ma tête, mon ordi, mon atelier, la maison. Il faut que je me déleste.
J’ai besoin de repos et d’une bonne grosse mise à jour... J’ai enfin le temps et l’espace pour repenser comment je peux fonctionner sur du long terme depuis que tout a crashé.
J’ai enfin bazardé instagram pour de bon donc je ne suis plus sur aucun réseau social.
Je dessine. Matin, midi et soir. Au début ça me réveillait la nuit, fallait trier encore certaines impressions, c’était trop fort, trop nouveau. Et puis je pensais au calendrier, trop court. Ca me retournait le bide.
Petit à petit je me suis même mise à avoir un "set up". Je me suis un peu équipée pour mieux voir, pour préserver mon dos, mon poignet... Et puis maintenant, j’ai ma petite routine.
Depuis quelques temps, je ne pense plus à grand chose, je n’ai plus trop de problèmes de sommeil, je tombe dans mon lit et en général je sombre après quelques pages d’un roman dont je ne comprends plus rien. Du lit au bureau, du bureau au lit. Je ne pense plus au calendrier, ça à l’air de rentrer et de toutes façons, je ne peux pas faire mieux, ni plus vite. Je m’autorise des pauses faites de photos de chiens que je rêve d’adopter, ou je m’installe dehors et scrute tous les verts tendres qui surgissent partout avec le soleil.
Il fait beau, je me dis que le prochain printemps je le passerai à glander dans le jardin, tout comme je me suis promise de passer le prochain hiver à glander devant le feu. #ahahah. Ce coup-ci, j’y crois un peu quand même. Car ce qui est fou, c’est que derrière ce livre que je suis en train de "terminer", je n’ai plus rien : Je n’ai plus aucune deadline. Je vais terminer ce livre, et après je pourrais véritablement passer des journées entières à ne rien faire, à ne penser à rien, ou à faire des siestes, trier mon bordel, ouvrir un livre n’importe lequel, ou aller marcher, n’importe où. Ça me fait rêver.
J’ai aussi une liste avec tout ce que je voudrais reprendre et démarrer après. Évidemment. Et ça aussi, ça me fait rêver.
J’ai un boulot à part ça, mais là aussi j’ai plein de projets, mais pas de gros stress en vue.
Je dessine, et ça me fait tellement de bien. Pourquoi j’ai attendu si longtemps ?! Je savais que la musique me régulait et me maintenait en forme, je me doutait que le dessin aussi, mais là, c’est vraiment palpable. Ça me stimule et me régule, le rêve. Même si je suis crevée, que j’ai mal au poignet et que j’ai l’impression que mes yeux vont sécher puis tomber, je me sens bien.
C’est fou parce que c’est bien la lutte côté santé.
La théorie d’un des thérapeute que je vois, c’est que le dessin comme la musique sont deux pratiques que j’ai mis en place naturellement pour gérer des neuroatypies dont j’ignorais qu’elles existaient, et à quel point elles me faisaient la vie dure, et que c’est sûrement ce que j’ai de mieux à faire encore aujourd’hui pour traverser l’existence sans péter un câble. Il a sûrement pas tort.
Je ne sais pas si ce livre sera réussi, comment il sera accueilli, j’en sais rien. Mais en tout cas, j’aurai vraiment aimé le faire. Il ne faut plus que j’arrête de dessiner.
La première fois qu’il a été question de ce projet, j’avais une enfant dans le ventre, depuis, elle a grandi, elle a 9 ans.
Une cascade d’emmerdes, VSS, burn out, attaques d’extrême droite et diagnostic HPI/TSA/TDAH plus tard, me voilà enfin capable de produire ce qui devrait être une première bande dessinée. La cascade a l’air d’avoir gerbé tout ce qu’elle avait, mais jusqu’à quand, mystère. En attendant, je célèbre le fait d’avoir récupéré un corps qui fonctionne, une tête un peu dégagée et la joie de produire des pages.
Le récit sortira courant 2025 à l’employé du moi. Merci à elleux pour leur patience et leur super soutien. Au passage.
Une histoire avec des jeunes personnes dont une absente. Quelques animaux, une clairière, une rivière, la nuit. Mais je me demande si le vrai sujet ce n’est pas juste la tendresse. Bref.
Quelques extraits du travail en cours. The Adobe Illustrator CC Course - https://abcoemstore.com/product/adobe-illustrator-cc/ is designed for students who want to learn how to create illustrations.
J’avais vu "I shine in the dark" sur un tee shirt, j’ai gardé ça pour plus tard.
J’ai trouvé pour une toute courte période une manière de faire du live sans montrer sa tête, en mode incognito. C’était trop chouette. Trop court, mais c’est de ma faute j’ai pas pu en faire plus.
On a appelé ça "celle qui brille dans le noir".
L’équipe de <3 bonjour mardi <3 m’a proposé de revenir faire un peu de radio. J’ai osé leur avouer que ce qui me plairait ce serait de venir jouer un peu de musique mais en mode incognito. Ça m’a remise au travail, ça m’a fait stresser juste ce qu’il fallait. Il fallait se lever à 5h du mat, prendre mon clavier sur le dos et chanter dans la nuit. J’ai aimé ça. Beaucoup. Il me fallait une énergie que je n’ai pas toujours eue, mais c’était un vrai petit cadeau. Merci Pauline et David. <3
J’en parle maintenant parce que Bonjour Mardi prend sa retraite.
La liste des reprises que je voudrais faire est longue comme un hiver à Bruxelles.
En attendant que ça prenne un peu de consistance, les enregistrements sont ici. (écoutez tous les podcasts Bonjour Mardi c’était de la tuerie.)
Je suis née en Bretagne en 1983, je vis et travaille à Bruxelles.
J’enseigne dans un atelier deBD/ILLU et de narration à l’erg à temps plein.
Je consacre le "reste de mon temps" à avancer sur des projets de livres, lire, jouer de la musique ou ruminer dans un de mes endroits préférés sur terre :
Le dernier projet est un livre jeunesse à la Pastèque avec Marzena Sowa.
Le prochaine livre est une bande dessinée qui paraîtra au printemps à l’employé du moi.
Le musique elle s’est faite très discrète. Elle a besoin de temps.
Il est là, après des mois de végétation. Mon premier livre...
Il a été dessiné en quelques semaines, une parenthèse pendant laquelle je pouffais de rire en dessinant. Ces périodes pendant lesquelles j’arrive à dessiner sont vraiment les meilleures.
L’occasion de remercier Marzena et l’équipe de la Pastèque et leur enthousiasme tenace sans lequel ce projet aurait rejoint la pile des projets inachevés.
https://www.lapasteque.com/le-hibou-abasourdi