La première fois qu’il a été question de ce projet, j’avais une enfant dans le ventre, depuis, elle a grandi, elle a 9 ans.
Une cascade d’emmerdes, VSS, burn out, attaques d’extrême droite et diagnostic HPI/TSA/TDAH plus tard, me voilà enfin capable de produire ce qui devrait être une première bande dessinée. La cascade a l’air d’avoir gerbé tout ce qu’elle avait, mais jusqu’à quand, mystère. En attendant, je célèbre le fait d’avoir récupéré un corps qui fonctionne, une tête un peu dégagée et la joie de produire des pages.
Le récit sortira courant 2025 à l’employé du moi. Merci à elleux pour leur patience et leur super soutien. Au passage.
Une histoire avec des jeunes personnes dont une absente. Quelques animaux, une clairière, une rivière, la nuit. Mais je me demande si le vrai sujet ce n’est pas juste la tendresse. Bref.
Quelques extraits du travail en cours.
Double page de bande dessinée en collaboration avec la journaliste Nathalie Caprioli pour l’info dessinée de l’IMAG magazine de l’interculturel #356 - mars/avril 2021
https://www.cbai.be/imag_356_web/
Double page de bande dessinée en collaboration avec la journaliste Nathalie Caprioli pour l’info dessinée de l’IMAG magazine de l’interculturel #352 - juin 2020
https://www.cbai.be/imag-352_juin2020_web/
Pendant le confinement est apparu "déconfetti", un hebdomadaire à consulter sur écran et/ou à télécharger (fichier imprimable de 5 feuilles A4 recto-verso : plier l’ensemble en deux, et agrafer, de préférence sur la pliure). Sébastien Lumineau m’a proposé d’y faire quelques pages, flattée je suis, et contente de m’y m’être un peu frottée. Mais ça sera seulement pour deux numéros : le #14 et le #27... J’aime beaucoup le projet, mais je ne peux pas suivre le rythme fou des publications. J’ai beaucoup trop de peine à dessiner vu le contexte...
Pour lire la collection tout entière c’est : http://deconfetti.biz.st
Pendant le confinement est apparu "déconfetti", un hebdomadaire à consulter sur écran et/ou à télécharger (fichier imprimable de 5 feuilles A4 recto-verso : plier l’ensemble en deux, et agrafer, de préférence sur la pliure). Sébastien Lumineau m’a proposé d’y faire quelques pages, flattée je suis, et contente de m’y m’être un peu frottée. Mais ça sera seulement pour deux numéros : le 14 et le 27...
Pour lire la collection tout entière c’est : http://deconfetti.biz.st
Double page de bande dessinée en collaboration avec la journaliste Nathalie Caprioli pour l’info dessinée de l’IMAG magazine de l’interculturel #354 - décembre 2020
https://www.cbai.be/imag_354_decembre2020_web/
Le 22 janvier dernier je partais pour Dignac, un coin un peu reculé près d’Angoulême pour une semaine de dessin et de bande dessinée collective sous contraintes. La résidence "Pierre feuille ciseaux" organisée par l’association Chifoumi, et qui a régulièrement lieu depuis une dizaine d’année, accueille chaque fois une douzaine d’auteurs et d’autrices, d’un peu partout dans le monde, et plus ou moins confirmé.e.s.
Après l’invitation officielle que j’ai relu 2000 fois pour être sûre, mon premier rêve tordu a été d’arriver dans un grenier un peu miteux, au milieu d’auteur.rice.s inconnu.e.s au bataillon, apparemment fans d’"heroic fantasy" et autres bd de genre, et d’apprendre qu’en fait je ne devais pas m’inquiéter, ni me demander ce que je foutais là, parce que j’avais été invitée pour faire la vaisselle. Ce qui m’allait tout à fait.
Mais, en vrai, j’étais vraiment invitée pour dessiner, et la découverte des autres invité.e.s a été une bonne grosse claque, avec des pratiques qui font rêver...
La rencontre a été d’une fluidité inattendue. J’aurai pu passer la semaine à me demander ce que je foutais là, et me sentir complètement démunie (ok c’est arrivé mais pas trop longtemps), mais non. Simplement apprécier d’être là, bien entourée, avec du temps devant soi pour dessiner, ce serait du luxe de gâcher ça. J’ai donc dessiné toute la semaine, dans un environnement bienveillant où au fond, personne n’étant sûr de rien produisait dans la bonne humeur. Ca fait du bien, autant d’humilité au mètre carré.
On a aussi beaucoup rit, ce qui n’est pas du luxe non plus.
On a ensuite enchaîné sur le FIBD - changement d’ambiance - durant lequel nos productions étaient exposées, essentiellement du fanzine, plein, un minuscule film, et un bel ouvrage collectif en sérigraphie (mené par Renaud Thomas de chez Arbitraire).
L’occasion de voir quelques têtes amies, de filer un coup de main à l’employé du Moi et de faire un minuscule concert.
On a vu pire comme mois de janvier.
Encore une fois, gros merci à l’équipe de Chifoumi.
(photos : Aisha Franz, Violaine Leroy et Juliette Mancini)