Je ne sais pas où est passé le printemps mais en même temps rien dans le climat ne nous a informé d’un quelconque changement. Donc refonte, refonte, on verra plus tard. Les temps sont bousculés et j’ai plutôt tendance à poster des choses sur mon tumblr...et encore...
Il y a eu un long moment de flottement. J’aurai espéré à un moment voir plus clair dans ma pratique et pouvoir désigner un sortant. Jeter quelque chose par la fenêtre, mon piano, ma table à dessin ou mon banc-titre.
Et puis j’ai appliqué la méthode traditionnelle, puisque tu ne sais pas, en attendant, travaille. J’ai donc relancé quelque chose du côté de la bande dessinée. C’était un peu comme vouloir faire un marathon avec une immense gueule de bois, mais ça avait plus ou moins pris. Finalement...C’est un projet d’animation qui prend le dessus. Une commande de clip pour un très beau morceau de Françoiz Breut et comme l’animation sait si bien le faire, quand elle s’installe elle ne laisse plus la place pour rien ni personne. Adieu bande dessinée donc.
Malgré tout, l’été sera ponctué d’un ou deux concert de P A Y N E et avec un peu de chance on lancera l’EP dans les tuyaux histoire d’avoir quelque chose entre les mains avant fin 2016....Et puis il faudra aussi lui faire un clip à ce projet.
Voilà. Tout un programme.
Sur ce, je m’en vais caresser les dunes.
Ce qui est chouette dans le format du clip, c’est que tu peux sortir de tes habitudes, nouvelle musique, on repart à zéro et on voit ce que ça donne. Ici,"Nina" c’est le dernier clip en date des Blondy Brownie
En attendant une probable refonte de ce site, mais la fonte c’est au printemps ! Mais justement, il va plutôt hiberner ce site.
En attendant, deux autres adresses, mais je n’assure pas qu’elles soient toujours très fréquentables.
Il y a quelques temps on a cherché à sortir des brumes pour avoir un peu de lumière. On est monté dans la montagne. Mais la brume a été plus rapide que nous, elle gardait son air tranquille mais en vérité elle grimpait vers nous comme une furie . Croire qu’on va profiter du soleil et disparaître dans un triste brouillard, ça m’a fortement attristé.
Sinon à part ça les journées sont beaucoup trop courtes.
18/02/15 - Anima, catégorie "Panorama", avec "Blueland", le clip que j’ai terminé en mars dernier et un paquet d’autres films que j’ai très envie de voir.
"Kijé" existe en dvd et est maintenant disponible en librairie (et sûrement dans quelques festivals qui le sélectionneront), le film est glissé dans un petit livre d’une 60aine de pages qui retrace la genèse du film avec des images (recherches, storyboard, décors, animations...) et des extraits de mon site sur lequel j’ai tenu pendant plusieurs années une sorte de journal...
"Format Court" l’a même chroniqué ici.
Les éditions DVD de courts métrages d’animation à l’unité sont assez rares. Une édition aussi belle que celle de « Kijé » de Joanna Lorho, Prix Format Court à Angers projeté ce jeudi aux Ursulines, est certainement une première. Au point qu’on aura du mal à qualifier le livret qui entoure le disque de « supplément » puisqu’il fait partie intégrante du processus filmique. Il existe différentes façons de découvrir puis de parler d’une œuvre. L’habituelle reste celle de se retrouver face à elle, la laissant défiler sur un écran et ensuite de se mettre à réfléchir avec le matériau final, brut. Avec ce DVD co-édité par Zorobabel, Graphoui et La Cinquième Couche, on peut découvrir le film de manière « génétique ». En effet, on a droit à toute la genèse du projet artistique avant, à la toute dernière page, de trouver le disque avec le court. L’avoir placé tout au bout n’est pas un hasard, et prouve bien que (re)voir l’œuvre à l’aune de tout le chemin parcouru, des presque dix années de maturation qu’il a fallu à la réalisatrice pour enfin voir le bout du tunnel, est important. Qu’on aime ou non le film n’est alors même plus la question : nous avons droit à une nouvelle manière de le voir, de l’expérimenter, de se l’approprier. Et c’est un phénomène assez peu courant pour en profiter pleinement.
De quoi se compose le livret ? Déjà d’une couverture qui donne le point de départ : tout ici est fait main. L’écriture, le titre, le personnage mis en mouvement par les traits qui vont et viennent de tous les côtés comme s’il nous rappelait que l’ordinateur n’aurait jamais pu lui donner vie, tout rappelle la création artisanale. Puis, on a la chronologie du processus de fabrication en images et en mots. On commence, comme dans une exposition sur la fabrique d’une œuvre, par des extraits du premier story-board puis par des recherches plus précises, plus fines : le film est déjà en marche et l’intérêt réside aussi dans les dates apposées en dessous des choix graphiques afin de montrer l’évolution de la matière filmique, du mouvement, ses arrêts de temps en temps avec des coupures qui semblent s’éterniser avant la reprise.
Puis, on a les mots, à la manière d’un journal entremêlé d’entrées thématiques. Si les images bafouillent, les paroles aussi. On sent le désir de créer quelque chose, un univers, un monde, des personnages mais sans trop savoir comment les exprimer. C’est aussi complexe par l’image, qui change, qui tâtonne, qui évolue. On a droit aux espoirs et aux agitations et crispations de l’auteur qui nous parle à la première personne. À ce qu’elle écoute, voit, entend, aux réactions des gens autour d’elle qui ne la comprennent pas toujours bien. Et puis, on a ces plans qui commencent à prendre forme, à s’animer avec des planches où quelques dessins se suivent et au milieu desquels on peut imaginer les intervalles manquants, ce qui va mener au mouvement. On vit avec elle, le temps d’un livre, dans ses souvenirs, sa mémoire, ses fantasmes et ses envies. Lire le livret, c’est un peu partager un moment de vie et surtout la vie d’une œuvre en train d’être créée, comme une future maman qui parlerait de ce qu’elle vit au quotidien sauf que dans le cas de « Kijé », c’est vraiment plus intéressant.
Au final, plus on avance et plus on les découvre, plus elles prennent forme, l’œuvre et sa créatrice. Jusqu’au moment où enfin, on peut prendre le disque, très simple. Un menu avec le titre et une image, on clique et le film commence, et on peut se mettre à le regarder. Un seul bémol : une qualité d’image peut-être pas optimale mais suffisante sur les écrans pas trop grands.