Le tournage du clip avec Fanny Dreyer tire vers sa fin...!

Le tournage du clip avec Fanny Dreyer tire vers sa fin...!
La première du film s’est fêtée dimanche passé au Nova, il n’y aurait pas eu meilleur endroit pour cela.
La projection était accompagnée d’autres films, des avants-premières aussi, que j’avais choisi : « Pauvres histoires pauvres » de Carl Roosens, « Astres" d’Antonin de Bemels, et « Encore des changements » de Benoît Guillaume et Barbara Maleville (première en Belgique).
La projection était suivie d’un concert de « Forest Bath ». La soirée était du coup tellement intense que je n’y ai pas compris grand chose, si ce n’est qu’il y avait beaucoup de gens, plus que je ne l’aurai imaginé.
Et des têtes amies pour qui cela avait l’air évident d’être là.
Quel plaisir de montrer un travail abouti à ses proches.
Dans une présentation rapide, j’ai dit que sur ces dix dernières années c’était ma vie qui s’était modelée autour de « Kijé » et plus largement ma vie à Bruxelles.
Et bien je le redis parce que finalement j’ai réussi à dire quelque chose qui n’avait pas encore pris forme dans des termes aussi simples.
C’est clairement une page qui vient de se tourner.
Cette manière de célébrer la fin de « Kijé » me procure un profond sentiment d’apaisement. Pourvu que cela soit un peu durable et merci au Nova.
Je me sens bien avec ce projet derrière moi et je lui souhaite une vie honorable, ce serait chouette, même plus que ça, ça me ferait du bien.
Forest Bath est en train de bouger sérieusement, mais je ne sais dans quelle mesure cela va évoluer. On jouera de nouveau ce soir à Silly dans le cadre du "concours circuit", un concours qui pourrait être un beau tremplin, notamment si on passe l’étape de ce soir...
On croise les doigts.
Côté dessin, je suis déjà sur d’autres projets, j’ai du plaisir à avancer - juste dans ma tête pour le moment - sur un projet de bande dessinée qui me suit gentiment depuis deux ans, je crois qu’il attend son tour...
Il va attendre encore un peu parce que je vais d’abord travailler sur un projet jeunesse en collaboration avec Marzena Sowa.
Pour l’instant, je termine un clip en papier découpé avec Fanny Dreyer.
Une transition tout en douceur et très appréciable.
Voilà ce qui se passe quand on anime en écoutant un documentaire sur Apollo 13...
Petit extrait d’un clip en cours de réalisation où j’assiste l’illustratrice suisso-bruxelloise Fanny Dreyer !
( patience, ce n’est pas un gif super light.... )
J’ai tellement déserté ce site que je ne sais même plus comment m’y prendre pour écrire quelque chose, ... qu’est-ce que je raconte d’habitude.... ?
AH OUIII ! Je parle de Kijé ! Bah c’est pour ça, c’est parce qu’il n’y a plus rien à dire ! C’est FINIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
La première est prévue le 19 octobre au Cinéma Nova, avec d’autres films que j’ai choisi.
Suivra un concert de Forest Bath, je donnerai plus de détails sur cette "JOANNIGHT" qui va me stresser le citron, en attendant, il y a déjà des choses à voir dans le bar du Nova, j’ai mis quelques GIFS en boucle, sur plein de télé. C’est à l’occasion d’une exposition autour de la microboutiek ! Voilà !
Sinon, Forest Bath s’est pris les pieds dans un concours, et passe en demi finale, on verra où ça s’arrête mais ce sera de toutes façons assez instructif pour la débutante que je fais. Au passage j’ai retrouvé mes compagnon d’il y a deux ans, alors pour les prochaines dates ce sera un peu la fête. À suivre...
Pour le reste, parce que ça ne suffit pas à remplir un mois septembre ça, eh bien, je reviendrai plus tard.
Des photos de l’expo de la microboutiek au Nova.
( Merci Emilie P. pour les photos ! )
Le truc c’est que pourtant en commençant à travailler j’avais pris des couleurs comme du jaune, du orange, du rouge écarlate, des bleus foufous tout ça.
J’avais prévu des crayons de couleurs, mais donc en couleurs hein, pas des faux gris comme dans "ECHOS", et des gouaches trop belles avec marqué le nom des couleurs dans toutes les langues.
Je ne comprends pas ce qui s’est passé.
C’était un vieux piano, l’ivoire était sale, mais surtout, les touches étaient toutes de largeurs différentes, et plus on allait dans les basses, plus elles étaient fines, des lamelles de pomme, un feuilleté de piano, il aurait fallu des doigts minuscules pour jouer.
C’est la catastrophe, je joue n’importe quoi.
Bref.
Mon piano lui va plutôt bien, je l’ai fait réaccorder récemment et c’était dans l’espoir de pouvoir enregistrer un truc un peu propre pour Forest Bath.
Je met un premier morceau, le reste va suivre.
J’ai arrêté les études sans fanfare.
En une semaine c’était bouclé, j’avais pris mes profs en tête à tête pour leur dire pourquoi je partais et ils ne m’ont pas tellement retenue, je l’ai annoncé au téléphone à mes parents plutôt réticents, mais conscients que ça n’était pas un conseil que je leur demandais. Déjà je les tenais au courant !
J’ai pris plus d’heures au café, j’ai déménagé et j’ai acheté un gsm.
C’était en mars 2006. Un an et trois mois avant le diplôme.
Et la journée, je me suis mise tant bien que mal à avancer sur Kijé, avec une collaboratrice à l’époque, Juliette.
Au passage ça ressemblait à ça :
À l’époque je l’ai vécu comme si je me délestais de quelque chose, si c’était Kijé le projet qui me bottait, je n’avais pas besoin de venir à l’école pour bosser sur des exercices qui m’emmerdaient pas mal et, quitte à devoir bosser derrière un bar de toutes façons, autant gérer mon temps libre comme je l’entendais.
Vu d’ici je me dis que ça aurait été super chouette d’avoir le temps d’être étudiant.
Bref.
Et puis petit à petit les choses se sont tissées, j’ai réduit mes heures au café contre des petites expériences en animation, je continuais de bosser la journée sur Kijé et le soir dans un bar, j’ai accepté une série de jobs, parfois c’était chouette, d’autres fois c’était horrible. Ces boulots qui n’avaient rien à voir avec ma pratique avaient au moins l’avantage de procurer un sentiment de satisfaction qui était "aujourd’hui, j’ai accompli quelque chose". Je me sentais plus compétente à encadrer des vieilles planches de bd où à repeindre des murs, qu’à tenter de faire avancer mon film. J’ai fait cohabiter dans la même journée des cours de piano, des heures de gravure, des heures au resto et des heures d’atelier, et dans ces heures d’atelier, j’ai mélangé Kijé, des projets de bd et des projets d’édition alternative...J’ai même commencé à enseigner.
Cumuler et travailler dans le chaos, c’est épuisant mais ça fait passer le temps et ça évite de se poser trop de questions.
Mais 8 ans...C’est long quand même...
Ces derniers mois, le filet s’est réduit, l’emploi du temps s’est éclairci, Kijé a fait le vide autour de lui car il se termine.
Pour la première fois il m’a captée toute entière. Et maintenant il laisse un trou béant.
J’ai l’impression de ressentir aujourd’hui ce que j’aurai pu ressentir si j’étais sortie diplômée de quelque part...Avec les rides en plus.
Et je n’ai pas l’impression de mieux me connaître, je ne sais toujours pas où sont mes forces.
Et cette question assez désagréable qui est "Et maintenant...quoi ?"
Ca pourrait être excitant, mais ça n’est pas dans mon tempérament. L’envie de faire des choses cohabite toujours avec un vieux doute.
Ce vieux pote.
Je sais ce que je voudrais. Retourner 8 ans en arrière. Le temps que m’a pris Kijé me laisse avec le sentiment d’avoir été flouée.
Tout ça pour ça ?