Ca fait 3 semaines que je dois replonger dans les archives de "Kijé" pour dénicher une série de documents divers. Il s’avère que quelqu’un, quelque part, se sert de "Kijé" pour travailler sur une thèse... ou un article...( j’ai pas encore tout saisi ) sur le cinéma autonome.
Du coup je retombe sur ça.... Un gif de démo sur la construction d’une scène du film...
D’ailleurs j’en profite pour glisser que "Kijé" sera diffusé le 11 avril à la Cinematek lors d’une programmation concoctée par le P’tit ciné !
Plus d’infos ici : 40 ans de cinéma d’atelier
Quelque chose que j’avais envie de faire depuis longtemps...
Il y a des morceaux qui m’ont bouleversée, que j’ai écouté de manière compulsive, jusqu’à les connaître jusque dans les moindres détails.
Ces musiques m’ont évidemment influencées, et je cultive même cet effet ici, en rassemblant des morceaux de secours : la playlist pour me remettre les idées en place, retrouver quelles étaient mes intentions si elles ont tendances à s’échapper, ou se laisser corrompre par une découverte soudaine...
Ma colonne vertébrale musicale, grâce à laquelle j’espère rester cohérente.
Je ne viens pas avec une playlist de mes morceaux ultimes, mais avec des morceaux qui ont eu parfois une influence évidente sur le travail que j’ai fait pour Kijé en particulier...
Le premier morceau est une réduction au piano du morceau initial de Prokofiev. J’aurai vendu mon âme pour mettre la main sur les partitions mais il se peut que ce soit ce pianiste lui-même ( Frederic Chiu - Prokofiev - Complete Piano Work ) qui l’aie écrite et peut-être même seulement dans sa tête ! Du reste, elle est introuvable.
17 pistes ( et pas que du classique...) :
Séance d’enregistrements au studio Passage à Niveaux.
Pour des raisons "scénaristiques" ( pour faire court ), j’ai réecris une partie de ce que avait déjà été enregistré l’année passée.
Au violoncelle c’est Khoa-Viet Nguyen, et pour les percussions, Yoann Buffeteau.
Il y aura d’autres instruments mais on verra plus tard.
Et puis du son aussi, de la matière, ici, c’est juste trois instruments, bruts.
Merci ! C’est bon pour l’ego d’avoir des gens qui filent des coups de main.
Enregistrement février 2010 Studio PAN :
Demain, on réenregistre le piano pour la bande son du film, et mercredi le violoncelle.
Je révise...et j’ai du mal à comprendre mes propres notes...
Les premières prises en octobre 2008, mais j’ai dû réécrire certains passages, changer certains tempos, épurer, retirer des thèmes...À cette étape, il valait mieux ré-enregistrer quelque chose de propre plutôt que de revenir sur des bandes existantes....
Je fais avec ce que j’ai sous la main pour tenter d’avoir un aperçu...
( et non... je ne suis pas le Christian Morin de la clarinette. )
Ce coup-ci j’écris les partitions pour le violoncelliste...
Et je prend quelques notes pour m’y retrouver à la session d’enregistrement...
Au violoncelle, Mari Takino, moi au piano, Christian Coppin pour la prise de son, accompagné de Laszlo Umbreit.
C’est en cours de fabrication, pas mixé, rien, certains instruments vont être ajoutés, mais la musique est structurée par le piano et le violoncelle, c’est pourquoi j’avais besoin de les enregistrer, pour pouvoir ensuite animer en utilisant le timing exact de la musique.
Je n’écris pas sur partition, c’est beaucoup trop difficile pour moi, je n’entends pas, je compose en direct, en superposant des couches, alors pour avoir un aperçu, j’utilisais un logiciel, ça donne une sorte de musique en plastique ( voir "extrait maquette"), mais sans ça je ne sais pas du tout comment j’aurai pu faire...
J’ai essayé à un moment de travailler avec des gens en direct, ces gens c’était Pak Yan Lau et Cédric Castus, en plus du piano et du violoncelle. Mais ça n’a pas aboutit...
L’idée de jouer en direct lors d’une projection et de lâcher complètement la bride, laisser d’autres musiciens s’emparer du film me plaît et a toujours été d’actualité, j’espère renouveler les propositions à ce moment là.
Je remercie tout ces gens d’avoir apporté du temps, de l’intérêt, et de l’enthousiasme à ce projet. C’est aussi ça qui m’aide à considérer de mieux en mieux mon propre travail. Merci !